Zarzis est une ville surpeuplée. La palmeraie n’existe plus alors que l’oliveraie est envahie par les habitations. Le nombre d’habitants et les moyens de transport augmentent chaque jour dans cette presqu’île ; les routes sont toujours les mêmes.
Une route périphérique qui relie cette ville à Ben Guerdane, Médenine et Djerba, sans passer par le centre-ville ne peut que lui apporter une bouffée d’oxygène et être bénéfique à la vie économique en général.
Accord de principe
L’idée a démarré au début du vingtième siècle (l’an 2000). En 2009, la municipalité de Zarzis a proposé un plan d’aménagement où figure l’itinéraire de cette route. En 2014, le ministère de l’Equipement a donné son accord de principe pour le financement et la réalisation de ce projet. Un bureau d’études s’est occupé de l’affaire. D’une longueur de 21 km, son coût est estimé à 60 MD. Des réunions d’information ont eu lieu avec les habitants dont les terrains ou les demeures seront touchés par le passage de cette route, en présence des responsables locaux et des représentants du ministère de tutelle.
Quelques rectifications et des changements ont eu lieu. Les indemnisations ont été estimées à 24 MD. Pourtant, 72 oppositions écrites ont été émises et des pétitions circulent. Des sit-in et des manifestations pacifiques se sont multipliés la semaine dernière par les intéressés pour exprimer leur mécontentement.Les uns sont contre la démolition de leur habitation dans le cadre de l’expropriation, les autres sont contre l’itinéraire tracé ou contre le prix du m2 qui leur a été proposé.
Pour sa part, le maire de la ville, Dr. Mekki Louraïedh, tient bon. Il essaie de les convaincre par ces mots : «C’est un projet d’Etat qui ne devra pas nous échapper. Il rendra la circulation plus fluide. Il donnera plus de valeur aux terrains voisins et assurera le développement dans la région. Et d’ajouter: «De plus, le droit de tous ceux qui seront touchés par ce projet sera garanti.»
Dhaou MAATOUG
